mardi 1 avril 2014

Rencontre avec 4 auteurs passionnants!

Samedi 22 mars dernier, les Mordus du polar s'étaient rassemblés au Salon du livre, porte de Versailles, pour rencontrer les auteurs des 4 romans! Lus avec enthousiasme et passion, ils ont aussi suscité de nombreuses questions!
Même si nous ne pouvons pas tout écrire, donnons la parole à  Carlos Salem et son interprète, à la traductrice de Naomi Paul, Marie Hermet, à Claire Gratias, à Claire Mazard, sans oublier la modératrice Sonia Deleusse-Le Guillou et le public:



Qu'est-ce qu'un bon polar?
Carlos Salem : D'abord, il faut que ce soit un bon roman, et garder une honnêteté envers les jeunes. Puis, il faut provoquer le vice de la lecture dès le jeune âge!
Claire Gratias : C'est un roman avec une bonne intrigue, et de l'humour. Il ne faut pas que ça coule de source, que ce soit très facile à lire sans pour autant démoraliser le lecteur.
Marie Hermet : Un livre que le lecteur ne le lâche pas.
Claire Mazard : Un roman avec du suspense, de la psychologie, un travail sur la personnalité des personnages qui doivent évoluer. L’auteur de polar doit installé le lecteur dans un univers, il peut mélanger le genre, par exemple, du polar avec de la S.F.

D'où vous est venue  l'inspiration?
 C. Salem : De ma vie personnelle. J'ai pensé à cette série du fils du tigre blanc il y a plus de 8 ans, en voyant mon fils. J'ai mis du temps à mettre en place l'intrigue. C'est fait! Mon fils Nahuel (comme le héros) a maintenant 21 ans.
Claire Gratias : Je voulais parler de l'univers envisagé sur plusieurs formes, de l'impossible qui devient possible selon l'angle sous lequel on le voit. M'inspirer des théories de la physique quantique était dans ma tête. Mais je ne sais pas toutes les étapes de mon livre à l'avance, comme a dit Louis Aragon" je n'ai pas écrit mes romans, je les ai lus".
M. Hermet : A ce propos, j'ai une révélation à vous faire! En fait, ce livre est parti d'idées élaborées par un groupe londonien d’auteurs, éditeurs, traducteur. Ce groupe a pensé à une histoire en Chine, avec une jeune fille, hackeuse. Un synopsis de 30 pages a été rédigé, et un écrivain dont le nom est inconnu (Naomi Paul étant un pseudonyme). Et un écrivain a alors écrit avec Marie Hermet à la traduction, le roman en sélection. Donc, ce livre policier a été conçu un peu comme une série T.V! Donc von ne verra jamais Naomi Paul!
 C. Mazard : Je suis partie de faits qui peuvent être réels. Je prends toujours des notes sur des faits divers.



Y a-t-il des thèmes que vous vouliez aborder particulièrement dans votre histoire?
C. Salem :  Pas particulièrement, mon objectif était de m'inspirer de mes souvenirs jeunes, des états d'âme de l'adolescence, de parler des relations parents/enfants, et de montrer qu'il y a une vie avant d'être parent. On peut ressenti différemment le fait que le père de Nahuel soit un héros ou un voleur.
Claire Gratias : je voulais parler d'un héros en pleine crise d'ado, et du poids des mots qui peuvent être chargés de conséquences.
M. Hermet : L'injustice, le monde du travail, des préoccupations écologiques. De plus, Komiko parle de la complexité des psychologies; tout n'est pas noir ou blanc; les personnages sont pris dans des forces différentes; ils mettent au jour des ambiguïtés.
C. Mazard : Oui le racisme, le harcèlement, le silence qui peut "tuer", mais aussi les nouvelles technologies, les usages néfastes nouveaux moyens de communication comme les SMS, facebook. J'aime traiter de questions de fonds, poser question sur des choses qui arrivent dans les collèges aujourd'hui.


Les questions des enfants

Que pensez-vous si on faisait des films de vos œuvres?
Les 4 auteurs : On ne serait pas contre! Mais cela pose la question de l'adaptation. Ce serait bien d'avoir droit de donner notre avis!

Quel genre de romans préférez-vous?
 C.G : Je suis très éclectique, j'aime la littérature classique, contemporaine, européenne, américaine, le polar.
C.M : Je lis beaucoup de polars, mais également des journaux, de la littérature, de biographies. Je retourne souvent aux lectures pour la jeunesse.

Comment avez-vous passer le cap de l'écriture en vue de publier?
C.Salem : A 10 ans, l’envie m'est venue. Puis, j'ai découvert à 13 ans qu’écrire des poèmes aux filles ça avait un plus pour qu'elles nous aiment bien!  Donc j'ai écrit beaucoup de poèmes, puis ma volonté a été de devenir romancier. J'ai déménagé à Madrid où j'ai été journaliste, j'ai trouvé un éditeur pour mes romans adultes. "Le fils du tigre blanc" est mon 1er roman jeunesse.

C.Gratias : J'ai toujours écrit, dès que j'ai su lire et écrire, à 6 ans. J'écrivais des petites histoires, je croyais que tous mes camarades faisaient ça! a 13 ans, j'ai écrit mon 1er roman et je l'ai fait lire à mes proches. Je n'ai été édité qu'à l'âge adulte.
M. Hermet : J'ai toujours lu, beaucoup lu. J'ai d'abord été une grande lectrice, je peux lire jusqu'à 2 romans par jour. Je suis payée pour lire et traduire des livres, pour faire ma passion en quelque sorte!
C.Mazard : Dès petite. L'écriture était pour moi un moment d'évasion.

Vous fixez-vous des limites dans votre écriture, vos choix de mots et d'intrigue?
 C.S : Je ne me fixe pas de limites. Ça se fait naturellement. Mais, je surveille que la violence soit le dernier recours.

C.G : Je m'interdis des paroles trop morbides, des scènes trop "gore", trop sanglantes.

C.M : La violence gratuite ne m'intéresse pas, je m'interdis de créer des personnages de jeunes gens profondément méchants.


Médiathèque Marguerite Yourcenar

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