Samedi dernier, la bibliothèque
Italie a été le théâtre d’un crime de sang… mis en scène par les Agents de la
Police Technique et Scientifique ! L’occasion de découvrir de manière
ludique et originale comment s’effectue le travail de ces agents très spéciaux…
Sur le sol, un cadavre,
matérialisé par du scotch blanc, et des indices ont été disposés. Première chose
à faire en arrivant sur les lieux ? Enfiler une tenue stérile complète
couvrant tout le corps et le visage, ceci afin de ne pas polluer la scène de
crime. Eh oui, c’est moins confortable et élégant que dans « Les Experts »
mais c’est obligatoire ! Les agents matérialisent ensuite les traces et
indices par des cavaliers (les petits marqueurs jaunes). Ceux-ci sont numérotés,
alors que ceux désignant le ou les corps des victimes, également considérés
comme des indices, comportent des lettres. Une fois cela fait, on passe aux
photos et aux mesures et on réalise des dessins et des plans à la main.
Tout ce travail dure de nombreuses heures et est ensuite soigneusement
consigné, puisqu’il servira de base lors de l’enquête et durant le procès.
Enfin, on procède au
prélèvement des traces et indices, en commençant par les plus fragiles :
les résidus de poudre (si une arme à feu a été utilisée), les traces rougeâtres
(une analyse en laboratoire démontrera ensuite s’il s’agit ou non de sang),
l’ADN et même les odeurs ! Cette technique de l’odorologie, importée
d’Hongrie, consiste à piéger les odeurs de la scène de crime grâce à des
bandelettes de textile spécial enveloppées d’un papier aluminium qui sert à
fixer l’odeur. Ces bandelettes sont ensuite mises sous scellées dans des bocaux
stériles. Cette même technique peut être appliquée à des personnes suspectes à
qui on demandera de malaxer à leur tour de nouvelles bandelettes. Les odeurs
seront ensuite analysées, hors scène de crime, par des chiens spécialement
formés et permettent d’établir si une personne suspecte se trouvait ou non sur les
lieux. Pour que cette technique soit la plus fiable possible, elle doit être
réalisée trois fois par le même chien en utilisant des procédés différents,
puis elle doit être corroborée par un autre chien.
Une fois les lieux totalement
« exploités », les agents transmettent le tout au laboratoire qui se
charge des analyses.
Contrairement aux séries télé, leur travail s’arrête là, la suite de l’enquête étant confiée à des inspecteurs de la police criminelle. Pour les agents, il est déjà temps de repartir sur une autre scène de crime…
Contrairement aux séries télé, leur travail s’arrête là, la suite de l’enquête étant confiée à des inspecteurs de la police criminelle. Pour les agents, il est déjà temps de repartir sur une autre scène de crime…
Cette rencontre a donc permis
de démonter un grand nombre de clichés véhiculés par le cinéma et la télé et de
pointer l’importance capitale de ces agents qui ne comptent ni leurs heures, ni
leur engagement pour réaliser ce travail fastidieux et extrêmement précis. Un
grand merci à Maude Lamrani, Joël Machecler et Norbert Fleury ! Pour ceux
qui souhaitent en savoir plus, n’hésitez pas à aller consulter le blog de la Police Nationale, où vous retrouverez, entre autres, des billets de Norbert
Fleury.
Bibliothèque
Italie
211-213 bld Vincent Auriol
75013 PARIS
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75013 PARIS
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